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Le regard de Simon sur la Journée Nationale des Aidants
Bonjour, je m'appelle Simon André, j'ai 25 ans et je suis en fauteuil. Je suis motivé par l'idée de faire de la pair-aidance . J’écris cet article à la lumière de ma connaissance de la dépendance et des relations qui en découlent. Je suis en effet chaque jour, et même plusieurs fois par jour en contact avec des aidants, familiaux ou professionnels. Un autre petit détail… Je suis passionné de sport !

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Retour sur la Journée Nationale des Aidants

Chaque année en France a lieu en octobre la Journée Nationale des Aidants ou JNA pour les intimes . Cette année,  elle avait lieu à Ventenac-Cabardès. Avec 22 partenaires sur la journée membres du collectif du SIAFF (  Site d’information et de soutien aux aidants familiaux et aux familles). J’ai pu y assister avec mon père.

C’est la première fois que mon père peut se libérer pour ce genre d’événement. C’est surtout pour lui, mon aidant familial, que  cette journée est organisée. Le but de cette journée nationale des aidants est de fournir des réponses et des solutions aux différentes situations des visiteurs .

Par exemple Monique qui veut savoir à quel organisme ou structure faire appel pour s’occuper de son mari, diagnostiqué Alzheimer, pendant qu’elle partira en cure pour son arthrose. Jean, lui a été aidant pour sa femme et est maintenant aidé car malvoyant. Il se réjouit des informations qu’il  collecte . Pour mon père ou Nathalie se seront plutôt des informations sur les dispositifs de retraite. Bref, l’éventail est large .

J’ai eu plusieurs réflexions, dont j’aimerais vous faire part . Si je suis toujours content de participer à ces événements, c’est parce qu’il y a beaucoup  d’écoute, de la part des professionnels des différentes structures avec  la volonté de soulager les dilemmes des aidants.

 Comment leur apporter du répit? Comment leur fournir des solutions? Comment les aider à sortir de leur quotidien?

Quotidien , qui peut être tellement exigeant et intense que ces aidants ne cherchent pas de solution alors qu’ils ou elles en ont bien besoin. Pour en revenir au répit, certaines activités de la journée sont précisément là dans ce but. Delphine Erre est sophrologue, avec PNListe Équilibre 11 et l’aide inestimable d’Olim son cheval. Elle propose une séance de sophrologie avec l’appui du cheval.  Pour permettre aux aidants de  “ se retrouver et faire attention à soi “ pour ”ne pas s’oublier “. C’est aussi un peu cela cette journée, aider ces héros et héroïnes ordinaires à ne pas s’oublier dans leur vie, vie qui a dû s’adapter pour rendre celle d’un proche ou d’un bénéficiaire moins compliquée. Cette journée est là  pour eux. Pour éviter le trop plein avant qu’il n’ait lieu. 

 Une des grandes réussites de la journée a été l’augmentation du nombre de personnes ayant le statut d’aidant participants à cette journée. Il y avait 80 aidants familiaux  cette année contre 30 l’année dernière. J’ai apprécié  la présence d’une psychologue sur l’espace  du “Café des aidants”. Ce moment de rencontre  a fait prendre conscience à certaines personnes comme Adélaïde de son statut d’aidante car elle “ ne se classait pas comme ça” malgré son quotidien “ pas tout à fait classique”,   la charge mentale que cela implique et  son manque de patience  qui peut en découler. Elle a mieux compris  comment et pourquoi elle vivait certains moments et se déclare heureuse d’avoir pu entendre des gens parler de situations similaires à la sienne. Elle trouve une nouvelle motivation pour améliorer sa situation et donc celle de sa mère et de son fils en situation de handicap .

L’après midi a eu lieu la projection du film d’Édouard Carrion, “ La promesse de l’aidant” qui est venu remuer le public présent. Le film montre le quotidien de deux situations d’aidants bien différentes.

C’est aussi ça un des buts de la journée. Enclencher des remises en questions, qu’est-ce qui marche, ne marche pas? Qu’est-ce que j’aimerais faire, qu’est-ce que je ne veux plus avoir à faire en tant qu’aidant ? Ce qui automatiquement va  enclencher de nouvelles  dynamiques. D’où l’intérêt de venir à ces journées pour non seulement obtenir de nouvelles perspectives mais aussi confronter les expériences.  Beaucoup d’aidants partagent cette difficulté à chercher des informations utiles. Ici, elles sont toutes pratiquement réunies au même endroit. Ce qui fait gagner un temps précieux.

Je voudrais  dire merci à tous les aidants pour les efforts qu’ils ont fait pour se libérer et venir.   J’aimerais qu’on les reconnaisse à leur juste valeur.  

En repensant à cette journée, je me dis que l’Udaf et les membres du SIAFF et tous les autres partenaires,  doivent continuer  à travailler main dans la main. Tout cela afin de garantir le plus possible un éventail de soutiens adaptés à chaque situation. En un mot continuer à respecter la singularité de chacun. Ce genre de manifestation est un des moyens d’y arriver.

Simon André

Retour en images sur cette journée avec le lien du Magazine des Aidants :

 

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